12 avril 2005
Métamorphose
=> Ce soir, je suis devenue...
Autre. Différente. Physiquement. Sous son pinceau.
Il m'a prise nue et redéfinie. A ajouté des courbes, des creux, des ombres. Je me suis vue devenir encre et ruisseaux. Etendues noires et déserts peau. Des lacs clairs entourés de berges noires sont nés sous mes yeux, des coulées de larmes noires ont coulés d'yeux vides. Sur mon ventre et dans mon dos, son pinceau m'a redéfinie, extorquant de mon corps la matière première de toute peinture : la toile. Je suis devenue vierge et à conquérir. Les lignes ont avancé et le désert de la page blanche a reculé sur mes reins. Je me suis redéfinie. Je me suis déformée jusqu'à me faire oublier sous les personnages qu'il a créés sur moi. Je suis devenue support, instrument et spectateur de mon effacement. Et de mes renaissances multiples sous les traits d'encre de chine.
J'ai partagé ce moment d'intimité entre lui et lui-même. J'ai pénétré cette part de lui qui ne s'exprime que sur des feuilles blanches. Ces parts d'ombre jamais exprimées, cette pallette d'émotions et de personnages qui l'habitent et qui se taisent. La majorité silencieuse de ce lui-même si secret est apparue sur mon ventre. Elle a trouvé pendant quelques minutes ma peau comme révélateur.
C'etait agréable et doux. Très intime. La participation à ce dont je suis habituellement exclue était intriguante. Prenante et Surprenante.
Et prise en photo.
Autre. Différente. Physiquement. Sous son pinceau.
Il m'a prise nue et redéfinie. A ajouté des courbes, des creux, des ombres. Je me suis vue devenir encre et ruisseaux. Etendues noires et déserts peau. Des lacs clairs entourés de berges noires sont nés sous mes yeux, des coulées de larmes noires ont coulés d'yeux vides. Sur mon ventre et dans mon dos, son pinceau m'a redéfinie, extorquant de mon corps la matière première de toute peinture : la toile. Je suis devenue vierge et à conquérir. Les lignes ont avancé et le désert de la page blanche a reculé sur mes reins. Je me suis redéfinie. Je me suis déformée jusqu'à me faire oublier sous les personnages qu'il a créés sur moi. Je suis devenue support, instrument et spectateur de mon effacement. Et de mes renaissances multiples sous les traits d'encre de chine.
J'ai partagé ce moment d'intimité entre lui et lui-même. J'ai pénétré cette part de lui qui ne s'exprime que sur des feuilles blanches. Ces parts d'ombre jamais exprimées, cette pallette d'émotions et de personnages qui l'habitent et qui se taisent. La majorité silencieuse de ce lui-même si secret est apparue sur mon ventre. Elle a trouvé pendant quelques minutes ma peau comme révélateur.
C'etait agréable et doux. Très intime. La participation à ce dont je suis habituellement exclue était intriguante. Prenante et Surprenante.
Et prise en photo.
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